Quand Ingrid Zilo m’a parlé de son association, j’ai d’abord été estomaquée ! Comment les femmes pouvaient-elles être démunies alors que les menstruations existent depuis la nuit des temps ? !
Les femmes ont toujours su se protéger lors de leurs règles ! Idées reçues ! Oui, il y avait un savoir ancestral et certaines mousses permettaient d’absorber le flux mais non ce n’était pas toujours la panacée.
De surcroît, on ne parlait pas des menstruations ou alors de manière allusive, et ce quelle que soit la région du monde où l’on se trouvait souvent. C’était sale, tabou donc les solutions utilisées n’étaient pas toujours connues de toutes.
Les traditions et leurs transmissions se sont perdues. Par dessus tout, les modèles économiques ont changé.
Les rurales sont devenues citadines : moins d’intimité, moins d’espace pour se changer dans les écoles. Peu de toilettes et dans des conditions d’hygiène parfois sommaires, souvent déplorables.
Dans les campagnes, beaucoup, paradoxalement, ont perdu le contact avec la terre et le savoir à propos des herbes qui soignaient ou permettaient d’aborder cette période lunaire avec le plus de facilités, s’est volatilisé.
On ne peut plus cultiver le coton ou filer le tissu …. et celui qui reste à disposition est rare…. et cher ! On le revend plutôt que de l’utiliser pour les règles. Il ne reste que les moyens de fortune.
Sans parler des coûts prohibitifs des protections jetables.
Et c’est ainsi que les menstruations sont devenues un problème de santé publique et sociétal : l’absentéisme scolaire et au travail, les risques sanitaires se sont révélés au grand jour.
C’est pourquoi j’ai été enthousiaste à l’idée de prendre en charge les relations médias d’un tel sujet.
L’association a été primée lors de la manifestation la France s’engage au Sud et la récompense est venue des mains de notre président de la République. d’autres prix ont été obtenus en Suisse. Elle est suivie par la Fondation Elle.
Voilà les premières retombées médiatiques dans Marie-Claire.
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