Ethno Burst au Zèbre le 12 septembre 2025
Une empreinte sonore singulière dans l’univers de l’Electro Afro
Qui se cache derrière les masques ethniques de Coffee Jim et La Torpille, les deux membres du groupe Ethno Burst ? On ne le saura sans doute jamais. Ce qui est certain en revanche, c’est qu’ils présenteront leur nouvel album au Zèbre à Paris, le 12 septembre prochain. C’est le point d’orgue d’une année riche en créations, évolutions et déplacements autour du monde. Retour sur ce groupe qui entend bien insuffler une coloration beaucoup plus rythmique, roots et vibratoire à l’afro électro.
L’afro électro est apparue au début des années 2000 et a gagné en popularité grâce à des artistes novateurs et créatifs qui ont su marier ces deux univers musicaux. C’est un genre musical hybride qui fusionne les rythmes traditionnels africains avec les sonorités électroniques modernes et notamment la house, la techno, et la dance. Les éléments électroniques tels que les synthétiseurs, les boîtes à rythmes, les samples et les effets électroniques sont utilisés pour créer des textures sonores modernes et des ambiances dansantes. Les sonorités africaines sont diverses et variées mariant différentes rythmiques complexes du continent. On y retrouve souvent des percussions comme le djembé, le balafon, la kora, et des motifs rythmiques propres à différentes cultures africaines.
Revenir aux fondamentaux culturels
Ethno Burst a une passion pour la musique africaine. Né au Cameroun, c’est tout naturellement que La Torpille a un penchant pour la musique de son pays natal, en particulier le makossa, le bikutsi, le Benskin et l’Assiko. Coffee Jim s’intéresse également aux rythmes de cette Afrique en miniature comme on surnomme le Cameroun. Les rythmiques camerounaises sont donc fortement présentes dans leur musique même s’ils utilisent aussi d’autres inspirations issues des sonorités congolaises, ivoiriennes, sénégalaises et nigériennes.
Ce qui marque, c’est leur volonté de revenir aux fondamentaux culturels et en particulier à une rythmique quasi incantatoire qui se rapproche du techno animisme. Là où beaucoup d’afro électro monte vers le ciel (effets, nappes, auto-tune), Ethno Burst plante ses racines fermement et fait vibrer la terre en un battement qui traverse les corps. A l’identique de la rythmique des danseuses qui les accompagnent. Les vocaux incantatoires, les nappes[1] chantées ou soufflées, les phrases refrains en différentes langues vernaculaires camerounaises, qui deviennent le cœur du morceau, donnent une esthétique plus brute, à la croisée d’un rituel urbain ou d’un manifeste rythmique. A mi-chemin entre la scène world, l’électro de recherche et la culture club, c’est une musique tout aussi efficace dans les salles de concert, les clubs ou les « dance floors ».
S’effacer derrière le collectif

La Torpille et Coffe Jim- ethnoburst
On ne verra jamais le visage des deux interprètes car le choix de porter des masques Bamiléké est tout aussi signifiant. C’est en effet l’emblème d’une culture fang profondément spirituelle et codifiée qui place la transmission orale et rituelle au cœur de son esthétique. Dans la logique des sociétés traditionnelles où le masque incarne l’ancestral, le porteur disparaît derrière la fonction du message. En l’utilisant, Ethno Burst ne se contente pas de “citer” une culture : il en revendique l’héritage comme une matrice sonore et quasi politique. C’est une rupture avec les codes de visibilité actuelle dans la musique (où tout est image) et cela se veut donc très fort symboliquement. Dans une époque où l’Afrique musicale est souvent “packagée” pour l’export, Ethno Burst garde une posture radicalement différente : pas d’exotisme, pas de visage ou de corps à vendre, juste une présence sonore et visuelle forte, ancrée et codée. Par ailleurs, L’éléphant est le symbole par excellence du pouvoir royal (Fo). Il est omniprésent dans les parures, masques, danses et textiles bamileke. La symbolique est donc assez claire pour Ethno Burst qui entend bien régner sur l’Afrotek comme ils ont dénommé leur genre musical.
Le concert au Zèbre de Belleville : aux sources de l’afro électro
Lors de son concert au Zèbre, le 12 septembre 2025, Ethno Burst déclenchera la connexion entre le visible et l’invisible, le déshumanisé et l’organique, Cette démarche relie la musique électronique contemporaine — souvent perçue comme décontextualisée — à une racine profonde, africaine et spirituelle. Le masque devient l’interface entre passé et futur, entre transe et technologie, entre mémoire et machine. Mais aussi entre le public et la musique pour accéder à un autre stade.
Ce fut le cas lors de la première partie de Youssou’n Dour à l’Olympia en avril dernier. Ethno Burst a en effet assuré la première partie du célèbre chanteur sénégalais. Ce fut un triomphe avec une standing ovation qui a ravi les membres du groupe. Après le Keur Samba, ils se sont produits dans des clubs à L.A et au Brésil.
Cette fois, ils seront au Zèbre de Belleville, salle cabaret bien connue du 11e arrondissement de Paris le 12 septembre prochain. Ils présenteront à leur public les titres déjà sortis et quelques inédits pour un show riche en sonorités et en rythmiques.
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Le concert du 12 septembre 2025
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Pour y aller : Le Zèbre de Belleville, 63 boulevard de Belleville – 75011 Paris
Ouverture des portes à 19h – Début du show : 20h
Point-presse d’Ethno Burst
Il sera organisé le 12 septembre à 11 h au Zango, 15 rue du Cygne à Paris dans le 1er arrondissement.
Pour s’y inscrire : c’est ici
Photographes de presse & journalistes : pour être accrédité.e pour le concert, c’est ici (places limitées)
Dossier de presse : en cours de rédaction
[1] sont des sons longs, aux rythmes peu marqués, qui servent à souligner des notes ou des accords
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