Compte-rendu de la conférence : “LES LITIÈRES POUR CHATS, UN ADJUVANT IDÉAL À LA VALORISATION DES BIODÉCHETS “
Mardi 1er octobre dans les locaux de Fashion Green Hub/Plateau fertile, la conférence organisée par Cats For Future consacrée à la valorisation des litières végétales dans les biodéchets s’est déroulée durant plus de 3 heures. Sur un format mixte : en plateau d’enregistrement et retransmise en direct, la conférence était constituée de trois tables rondes traitant chacune les différents angles de ce « sujet passé sous les radars » comme l’a si bien remarqué l’un des intervenants.
Animée par Marie-Pierre Medouga, chargée de plaidoyer, elle a d’abord réuni Michael Behnke, représentant de l’initiative en France et en Allemagne et administrateur de PLA (l’association italienne qui porte le projet) et Christophe Boudet, maître composteur, membre du Réseau compost citoyen et chef du projet de l’expérimentation agronomique mêlant biodéchets et litières végétales. Leur ont succédé Jean-Michel Buf, président du Conseil national de l’économie circulaire et conseiller régional des Pays de la Loire, Stéphanie Dauberte, chargée de mission de la communauté d’agglomérations des Sorghes du Comtat (84) et Alexis Martin, maire adjoint à la transition écologique de la ville de Nanterre (92). Ensuite, c’était au tour de Vincent Aussilloux, conseiller économique du DG Trade de la Commission européenne et de Benoit Varin, président de la fédération RCube.
Plusieurs participants du public ont également pu intervenir lors des débats, à l’instar de Nathalie Fichaux, directrice de l’interprofessionnelle Interchanvre, de François Michel Lambert, ancien député des Bouches du Rhône, de Victoria Owusu, responsable biodéchets de la communauté de communes Terres d’Envol mais aussi, d’Elsa Casalegno, journaliste au magazine « Que choisir ».
Après une introduction de Lucas Thivolet Conde Salazar, styliste et directeur du Fashion Green Hub/Plateau fertile Paris, les trois tables rondes d’une durée de 45 minutes environ se sont succédées.
Compte-rendu de la 1ère table ronde : un compost de qualité
L’expérience menée par Christophe Boudet constitue un succès agronomique : le compost issu de l’incorporation de 7 % de litières végétales souillées de trois types (copeaux de bois, blé et rafles de maïs) et de 93 % de biodéchets divers dont la majorité constituée d’épluchures de fruits et légumes s’est avérée de très bonne qualité et donne lieu à une matière fertilisante de haut niveau selon la norme NF U44-051.
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Compte-rendu de la 2ème table ronde : informer et mobiliser les collectivités
Selon Jean-Michel Buf, le sujet de la gestion des litières souillées est capital, d’autant plus qu’il passe encore « sous les radars » et est donc très peu traité. Au sein de son syndicat de traitement situé en Loire Atlantique, il a tenté une expérience en collaboration avec un refuge animalier afin d’étudier les possibilités de retraitement de ces litières. La question est très technique car le compostage des déjections est un sujet épineux.
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Compte-rendu de la 3ème table ronde : des consommateurs engagés
Pour commencer, Vincent Aussilloux dresse le constat que les produits les moins chers sont ceux qui le plus d’impact négatif sur la nature. Et c’est précisément le cas des litières minérales qui figurent parmi les premiers prix. Ce qui intéresse l’économiste, c’est de proposer un panel d’actions pour permettre à la fois de jouer sur le bonus/malus des producteurs et sur le pouvoir d’achat des ménages en modulant la TVA selon que le produit sont vertueux ou non. On pourrait favoriser un étiquetage plus clair sur l’empreinte carbone de chaque produit acheté. Objectif : ne pas léser la productivité des entreprises qui ont une démarche vertueuse. Vincent Aussilloux plaide également pour qu’on prenne en compte l’empreinte carbone mondiale d’un produit, pour une comptabilité carbone globale, donc.
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Pris sur le vif :
François-Michel Lambert, ancien député des bouches du Rhône a précisé qu’il fallait interdire les litières minérales par ce qu’il fallait privilégier le produit vertueux.
Nathalie Fichaux a souligné que pour opérer cette transition vers les litières végétales il fallait accompagner les producteurs de litières minérales à changer leurs appareils productifs.
Victoria Owusu, responsable du service biodéchets de la Communautés des Terres d’Envol (plus de 300 000 habitants) a insisté sur le fait que les questionnements de son secteur portent sur le choix entre le compostage et la méthanisation et que pour le moment, les litières végétales vont dans les OMR. Il s’agit cependant de questions qui lui reviennent souvent.
Parmi les participants, les paroles d’Elsa Casalegno ont résonné : faire une transition vers une litière végétale est un geste très simple et très peu onéreux qui découle de bonnes pratiques.
Quelques questions posées en amont par mail :
Les consommatrices sont très informées du zéro déchets et sont étonnées de ne pas avoir plus d’information sur la problématique des litières minérales. D’autres recherchent des exutoires pour les litières végétales et se demandent comment faire avancer leurs collectivités sur ce sujet.
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Retrouvez les vidéos des 3 entretiens avec Michael Behnke
- Les litières végétales sont-elles une alternative crédible aux litières minérales : à regarder ici
- Une interdiction des litières minérales à l’horizon 2030 : à regarder ici
- Une fois la transition écologique effectuée, que fait-on des litières végétales ? Voir ici