Je suis noire et française. Jusqu’ici tout cela reste très banal n’est ce pas ? Je fais partie des minorités visibles. Les discriminations m’ont touchées et m’ont causé de la souffrance. Autrement dit, pour parler un langage économique, elles m’ont impactée directement. Je suis par ailleurs très inquiète lorsque je vois et j’entends les dérives langagières autour des minorités émanant de certains de nos candidats aux élections nationales. Et, ce, et d’autant plus, lorsque je constate que le climat ambiant, alimenté par les événements tragiques, fait augmenter la xénophobie.
C’est pourquoi, j’ai été particulièrement intéressée par ce rapport.
Pour un rapport sur le coût économique des discriminations ?
Ce n’est pas parce que les discriminations sur le marché du travail sont économiquement coûteuses qu’il faut les combattre. C’est parce qu’elles contreviennent au principe d’égalité et causent de la souffrance. Il se trouve cependant que les discriminations sont économiquement pénalisantes et donc que leur élimination induirait, à terme, un gain substantiel en croissance et en revenu. Lorsqu’à la suite du rapport de Jean-Christophe Sciberras sur les discriminations en entreprise1 , il a été demandé à France Stratégie d’évaluer les gains économiques qu’occasionnerait leur élimination, notre premier constat a été que ce type d’exercice n’avait jamais été entrepris en France. JEAN PISANI-FERRY COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE FRANCE STRATÉGIE
La définition des discriminations selon le code du travail
Aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement ou de l’accès à un stage ou à une période de formation en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire, directe ou indirecte [fusion_builder_container hundred_percent= »yes » overflow= »visible »][fusion_builder_row][fusion_builder_column type= »1_1″ background_position= »left top » background_color= » » border_size= » » border_color= » » border_style= »solid » spacing= »yes » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » padding= » » margin_top= »0px » margin_bottom= »0px » class= » » id= » » animation_type= » » animation_speed= »0.3″ animation_direction= »left » hide_on_mobile= »no » center_content= »no » min_height= »none »][…] notamment en matière de rémunération […], de mesures d’intéressement ou de distribution d’actions, de formation, de reclassement, d’affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat en raison de son origine, de son sexe, de ses mœurs, de son orientation ou identité sexuelle, de son âge, de sa situation de famille ou de sa grossesse, de ses caractéristiques génétiques, de la particulière vulnérabilité résultant de sa situation économique, apparente ou connue de son auteur, de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales ou mutualistes, de ses convictions religieuses, de son apparence physique, de son nom de famille, de son lieu de résidence ou en raison de son état de santé ou de son handicap.
Quelques exemples de discriminations :
LES FEMMES FORTEMENT PÉNALISÉES SUR DE NOMBREUX ASPECTS
Les femmes ont un taux d’activité en moyenne inférieur de l’ordre de 10 points à 15 points à celui des hommes de même origine, à caractéristiques égales. Les femmes originaires du continent africain sont particulièrement défavorisées : elles présentent, toutes choses égales par ailleurs, un sur-chômage et un moindre accès au CDI à temps plein. Les femmes gagnent systématiquement moins que les hommes sans ascendance migratoire directe : les écarts, à caractéristiques égales, sont environ de 12 %.
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