Une double labellisation amplement méritée !

Le Galeizon est une rivière de France, dans les départements du Gard et de la Lozère, sous-affluent du Rhône par le Gardon via le Gardon d’Alès. Il prend sa source en Lozère et conflue avec le Gardon à Cendras. Cette vallée est une des plus sauvages de toutes les Cévennes. Le cadre est fantastique sur la partie classique des gorges, la route est éloignée sur les hauteurs, ce qui donne à ce parcours un caractère retiré.

 

 

D’une grande richesse naturelle et patrimoniale, le Galeizon abrite une faune et une flore aquatique remarquable : loutres, castors, écrevisses à pieds blancs, barbeau méridional, etc. La rivière a façonné la vallée depuis des millénaires, on y trouve non seulement des traces de nécropoles dont celles de Peyraube, des temples et des cimetières protestants parfois cachés dans des moulins (les protestants ont fui la répression après la révocation de l’édit de Nantes), d’anciens béals et des moulins, les fameuses rascasses ou tancats, sorte de seuils en pierre sèche.

Le haut lieu de la diversité

Le Syndicat des Hautes Vallées Cévenoles œuvre de longue date pour améliorer et valoriser ce patrimoine commun et fragile sans en exclure les activités humaines. Ces efforts ont permis sa reconnaissance en tant que « site expérimental » de la réserve de biosphère des Cévennes en 1992. Une réserve de biosphère est un territoire vivant, choisi pour être le terrain d’application du programme Man and Biosphere (Mab) de l’Unesco. Celui-ci consiste à promouvoir un mode de développement économique et social basé sur la conservation et la valorisation des ressources locales, et pour lequel la participation citoyenne est favorisée.

L’EPTB Gardons, Alès Agglomération et le Syndicat des Hautes Vallées Cévenoles s’associent pour porter ces projets de  double labellisation qui illustrent les efforts réalisés depuis des décennies pour faire de la vallée du Galeizon, un haut lieu de la biodiversité.[1]

Eléments techniques de la double labellisation

Le tronçon débute aux sources du Galeizon et s’arrête au niveau du seuil de Salléle, peu avant les pertes dues à la faille du Rieusset. Le linéaire retenu mesure 25.4 Km soit 87 % du linéaire total, pour un bassin versant de 74 Km² représentant 85 % du bassin versant du Galeizon. La qualité de ses eaux, mesurée chaque année, permet également d’atteindre un classement en « Très Bon Etat », ce qui lui a valu son inscription en tant que réservoir biologique, dans le SDAGE Rhône Méditerranée et représente une référence en région Occitanie.

Ces caractéristiques sont déjà à l’origine de la mise en œuvre d’un programme Natura 2000. C’est cette biodiversité, l’état sauvage de ses berges, et la qualité exceptionnelle de son eau qui ont permis qu’elle soit identifiée comme l’une des Rivières Sauvages potentielles selon les critères définis conjointement par l’AFNOR et le Fonds pour la Conservation des Rivières Sauvages.

 

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