À peine dix jours se sont écoulés depuis le début de l’année, et déjà cinq personnes ont perdu la vie aux urgences.
Le personnel soignant et les chefs de service tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs années. Avant même le tragique épisode de la pandémie de Covid-19, nos services d’urgence étaient saturés
Les patients se retrouvent souvent aux urgences faute de médecins traitants disponibles en capacité de poser un diagnostic rapide. Ils attendent des heures, et parfois des journées, dans des conditions alarmantes, sans soins adéquats, abandonnés en raison du manque de locaux, d’équipements adéquats et de personnel soignant.
Dans ce contexte, il est inacceptable d’envisager de diminuer drastiquement le budget d’un système de santé déjà affaibli par plus de 20 ans de réformes inefficaces.
Un modèle d’excellence qui s’est effondré
Ce qui était autrefois un modèle de fierté française, reconnu pour ses soins performants et ses hôpitaux renommés à l’international, est devenu un parcours du combattant, où se rendre aux urgences s’apparente désormais à un risque accru. Un cruel paradoxe.
Ce sont évidemment les plus vulnérables de notre société qui se retrouve à devoir affronter ce manque d’accueil et de prise en charge. Il est déchirant de dresser ce constat. Il devient urgent d’agir pour préserver notre contrat social.
Les urgences hospitalières sont le reflet d’un système de santé que l’on a conduit, sciemment et cyniquement, à la déliquescence.
Nous en payons le prix, presque au quotidien.
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