Martin Arnould : Le pouvoir du « Nous » pour fabriquer du « Commun »

C’est presque devenu une évidence, et c’est heureux : la conservation de la biodiversité prend de plus en plus de place dans nos consciences inquiètes. Quel monde allons-nous laisser à nos enfants, si le rythme annuel d’érosion du vivant, du moustique à l’éléphant, du plécoptère au saumon se poursuit ? Le récent rapport de l’IPBS aide à comprendre à quel point nous devons revoir notre modèle économique global, faire évoluer une culture qui s’est construite pour partie sur la domination outrancière de la nature.
Comment agir ? Comment, concrètement, chacun à son niveau, sa place dans le corps social, les institutions,
la cité, le monde rural, l’entreprise, comment faire pour enrayer la course à l’abîme ? Comment ne pas se replier sur soi, se protéger dans une vaine bulle de consommation et de déni ? Comment garder l’espérance ? En s’engageant, en travaillant ensemble pour contribuer à diverses échelles au changement.

En « faisant sa part », pour reprendre la belle image du Colibri, chère à Pierre Rabhi. Partout sur la planète, des initiatives remarquables fleurissent, pour changer le modèle agricole insoutenable, protéger les forêts, la mer, restaurer la « naturalité », changer la mobilité, réduite notre addiction au plastique, développer les énergies éoliennes, solaires, recréer des liens avec le Mystère du Vivant.
Pour ce qui touche à l’eau douce, aux fleuves, sources de vie, Rivières Sauvages est une de ces petites actions concrètes, enthousiasmantes. Elle mélange les savoirs, brasse le peuple et les élites, le terrain et les institutions, les entreprises, génère une incroyable énergie sur les territoires pour protéger efficacement la biodiversité, les paysages des cours d’eau les plus remarquables et les plus rares de notre pays.

Toute l’équipe, peu nombreuse, de Rivières Sauvages est sur le pont pour poursuivre l’aventure commencée en 2007, renforcer les outils, convaincre de nouveaux partenaires d’embarquer sur le navire pour gonfler sa voilure et voguer plus loin. Et cette équipe est en lien permanent avec des dizaines d’acteurs, privés, publics, riverains, pêcheurs, entreprises, chercheurs qui apportent leur goutte d’eau. C’est le pouvoir magnifique du « Nous », du collectif, de l’esprit d’ouverture, de la volonté de relever ensemble un défi immense, dans un
pays qui allume si facilement la mèche des conflits autour de l’écologie, qui a tant de mal avec le dialogue, la délibération, le pragmatisme, le compromis.

Rivières Sauvages avance, chers amis. Grâce à ce Nous. Ce Nous, et donc ce Vous. Nous avons besoin de vous pour continuer. Merci de faire connaître le programme autour de vous, d’y contribuer, d’une façon ou d’une autre, à l’entrée d’un automne que nous souhaitons propice au renforcement des actions diverses en faveur de cette biodiversité qui nous protège.

 

Martin Arnould

 

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